Expérimentations surréalistes graphiques et littéraires fondées sur la technique du Cadavre Exquis.


29 août 2008

Chêne d'Indifférence

Dialogue entre extrémités

- Bonjour

- Bon pied

- Quand nous sommes-nous connus ?

- Le 16 octobre 1968. Tu es arrivé le premier et moi le dernier. Nous nous sommes toujours connus.

- A quoi sers-tu ?

- A te faire avancer, à te tenir droit, à voyager.

- Tu as une âme ?

- En fait, tu crois l'avoir dans la tête mais elle est aussi partout tout entière à ma surface. Je te connais par cœur et nous partageons la même.

- Pourrais-je me passer de toi ?

- Difficilement mais c'est possible, c'est ce dont tu as envie ? Même si je ne suis pas esthétiquement le plus joli, arrivés ensemble, ensemble nous devons rester.

- Tu es seul ?

- En fait nous sommes deux, alternatifs, complémentaires et opposés. Nous avons aussi deux cousines qui se trouvent un peu plus haut, elles sont utiles pour faire, manipuler, utiliser. Parfois, elles peuvent servir à avancer mais c'est à l'envers que cela se passe et ce n'est finalement pas très efficace dans ton cas, voire périlleux.
- Que puis-je faire pour toi ?

- Prends soin de moi régulièrement, reposes-moi de temps en temps, chouchoutes-moi le plus souvent mais surtout arrête de me mettre dans des endroits qui m'écrasent. Alors je t'emmènerai partout où tu voudras aller. Tu y penses, on y va.
- Comment fais-tu tout cela ?

- C'est ton libre arbitre qui te dirige tout entier mais c'est moi seul qui te permets d'avancer. Tout ton cops est en moi, ne l'oublie jamais, ce que tu ressens en haut, je le ressens en bas. Je ne sais pas plus de choses que toi, c'est juste une question de confiance l'un envers l'autre. Et si parfois je te donne un coup aux fesses, c'est pour ton bien.

- Et si je t'oublie ?

- Ne t'inquiètes pas, je me rappellerai à ton bon souvenir, tu ne peux pas m'oublier car tu sais que si je suis ici avec toi, en toi, je suis là pour que tout entier nous avancions ensemble. "Un pas l'un devant l'autre" est ma fonction, "ces pas" sont ta vie.

19 août 2008

Ueid

Dieu se prosterne devant moi

mais dans le mauvais sens.


Il y avait la queue sur mon trône.


Le cul de Dieu a renversé la lumière.


Tu es assis dans tes pieds.


Aujourd'hui, il est 8 h 00.

Hier, il était 8 h 30.


Plus tu attendras,

Plus il fera jour, la nuit...


Tiens, c'est marrant, la chatte a changé de trou...

18 août 2008

Le Dormeur du Val

KdeX

Le voile se lève
Il était une fois, dans les Landes au milieu de la forêt, de soi-disant hommes et une grande sculptrice qui rigolaient en chantant devant la grotte aux mille parfums, or au crépuscule de l’hiver, au beau milieu des étoiles, une mouflette toute puissante, rassie mais encore fraiche, fit une ronde de bisous avec sa machine.
La vie dans le vent
En août, sous la table du salon, Victor Hugo, palpitant, pouffa énormément de rire à la vue d’un bon gâteau éclatant car à l’heure où chante le coq dans l’église au fond du jardin, Dieu, immense et très poilu, expliqua à une cape l'amour infini.
Un moment d’anthologie
A l’heure où le tonnerre gronde, au milieu d’une piste tracée dans la glace chaude, toutes les énormissimes âmes illuminent une montagne déserte en pissant sous les étoiles mais, peut-être un jour, surement demain, sur la treizième avenue, Camille Claudel, grosse, mâchera fortement la boulette magique avec une pelle à tarte.
Une aventure extraordinaire
Il y a 2000 ans, dans les toilettes sèches de Bladey, un monde et un tambour bedonnant et cérébral sculptaient sans relâche des épées sacrées, dégoulinantes de paillettes éclatées au vent. Car, il y a bien longtemps, dans une bouche de métro parisien, la méchante sorcière chauve pétarada le ver de terre qui se cachait de la poule sans son slip.
Le tourbillon
Dans un an, à la même heure, en Avignon pendant le festival des vénusiens aveugles et ventripotents, s’ouvrirent des graines de courges avariées et enthousiastes. Alors qu’il y a deux heures, dans un château des Carpates tombé en simplicité, le bucheron du coin, dur et gros, cousu un galet rose en finissant cette histoire follement.
La soupière du Cosmos
Pendant la dernière nuit étoilée, entre terre et ciel, la reine aux doigts carnassiers et enchantés, aboya vers un délicieux gâteau qui s’esclaffait goulument et, lors de l’éclipse d’un jour de merde, dans la nature, le vent, l’air, le soleil et une toute petite soixantaine de poils évoluèrent vers de petites boulettes à manger goulument.
Une petite histoire de clous
A 14 h 12, au fond de l’Océanie, un engoulevent à l’air revêche et serein, la pluie, le vent et le soleil calme, rirent et allèrent défendre les portes de l’enfer avec humour pendant que vers le début du matin, dans une autre galaxie, la couscoussière miraculeuse espionnait une pomme, et tout ça en gaspacho !!!
Tant va la cruche à l’eau
Un beau jour, dans la buanderie de la Marquise, la petite chatte rousse et blanche aux yeux verts schizophrènes maudît coa, coa, coa… l’humain, la forêt et les herbes avec une relative modération mais, au levé du soleil dans la forêt de Cassandre, le lutin endimanché et doré suça une chauve-souris en sautillant gaiement.
Une semaine à Bladey
Au paléolithique, au cœur des Landes, une belle petite libellule grosse et bleue malgré son âge embauma trois petites cuillères en écoutant de la musique mais quand l’heure sonna, vers l’endroit indéfiniment lointain, une toute petite fée microscopique s’envola avec une scie à métaux vers un éléphant rose.
Ode aux raisins
Après avant-hier, sous l’étoile fourbe, le chien du prestigieux maharadjah escalade de petits cornichons roses en respirant, en expirant… Rantanplan !!! Or, comme souvent dans le canyon du Colorado, la plante carnivore hurle sa joie immense et s’envole dans un ovni avec délicatesse.

6 août 2008

Klaus Nomi

C'était il y 1/4 de siècle, le 6 août 1983 à New-York,

Klaus Nomi,

l'une des plus grandes voix ayant jamais existées,

disparaissait des suites du Sida.

24 janvier 1944 - 6 août 1983

Pour en savoir plus :