Expérimentations surréalistes graphiques et littéraires fondées sur la technique du Cadavre Exquis.


27 juin 2022

Gay Pride Paris 2022

Baronne du Samedi et Madame Mell

Deux anecdotes :

 

La question la plus mignonne

Une photographe prend une série de photos. Elle se dirige vers nous et nous demande :

- "Je vais publier mes photos sur une site, est-ce que je dois flouter vos visages ?"

- "2 h 00 de make-up pour être floutée, vous êtes folle !!!"

Eclat de rires partagé.

 

Oui, mais là, non...

Je vais faire un bisou au char du FLAG (les policiers gays), je discute depuis 5 minutes lorsqu'une femme s'approche de moi.

Cette femme est couverte d'une grande casquette et d'immenses lunettes noires...

- "Ah, c'est rigolo, vous ressemblez à Marlène Schiappa..."

- "Oui, c'est moi..."

Je reste silencieuse 2 secondes... et...

- "Ah oui, là, non, c'est pas possible... Ciao."

Et je tourne les talons... Un vent je crois.


6 juin 2022

Gay Pride Lille 2022

 

Quelle gay pride !!!

 

Toujours de merveilleuses rencontres évidemment. Des sourires, des rires, des câlins, bref de l'Amour...

Grande première :

Pas de perruque mais ne pas oublier les boucles d'oreilles... Ce qui n'a pas empêché mon maquillage de fondre littéralement.

 

Mais,... car cette année, il y a un gros "Mais" !!!

 

J'ai eu 4 discussions où je me suis un peu énervée...

 

Avec Adrien Quatennens - La France Insoumise

- Bonjour Monsieur Quatennens.

- Bonjour (avec un grand sourire, c'est notre 3ème rencontre à Lille).

- Puis-je vous parler 30 secondes ?

- Oui, bien sûr.

- Au premier tour, j'ai voté Insoumis

- C'est très bien, merci...

- Au second, j'ai voté McKinsey.

Éclat de rire...

- En revanche, aux législatives, je ne voterai pas pour vous... Vous avez laissé passé le burkini à Grenoble, c'est inacceptable.

Son visage se fige, son regard devient très agressif, il tourne le talons et s'en va.

Je l'ai revu dans le train du retour.

Lorsqu'il monte dans le train, il reconnait ma moustache, son visage s'est immédiatement fermé et j'ai retrouvé ce regard glaçant qu'il m'avait lancé lors de notre discussion de la veille.

Je pense que je ne pourrai pas l'approcher l'année prochaine. Il est resté 5 minutes. Trois photos et il est reparti.

 

Avec le responsable local des Insoumis.

- Puis-je vous parler 30 secondes ?

- Oui, bien sûr.

Je redis exactement la même chose qu'à Quatennens concernant Grenoble.

- Vous n'avez pas le droit de dire ça. C'est une bonne décision. Moi qui ai souffert de grossophobie toute ma jeunesse, je ne vais plus à la

piscine. J'aurais aimé avoir ce droit.

- Je ne comprends pas le lien entre la grossophobie et le port du burkini ?!?!

- Vous êtes une idéologue, vous n'avez rien compris.

- Vous avez définitivement perdu mon vote. Vous êtes très inquiétants.

Je tourne les plateformes et pars sur-le-champ. Le même sujet, bilan : un vent agressif et un argument hors sol.

 

Avec l'organisateur de la pride.

Nous n'avancions pas, c'était lent, affreusement lent. 50 mètres de marche et un arrêt de 30 minutes.

Le parcours a été divisé par 2, nous avons mis deux fois plus de temps.

Je trouve l'organisateur :

- Depuis 20 ans que je viens, je n'ai jamais vécu un tel calvaire. C'est un bordel sans nom. Qu'est-ce qui se passe ?

- C'est le préfet. Il arrive de Nice et a du gérer l'après attentats. Résultat, l'autorisation de défilé n'a été donnée que mercredi à 22h00 (1er juin 2022).

La marche ne doit pas faire plus de 500 mètres de long et il doit y avoir une double protection à chaque carrefour, une barrière, une voiture

de police et enfin une autre barrière. C'est un enfer.

- Ok, il est donc resté coincé mentalement à Nice... Bon courage.

 

Avec une bénévole "sécurité"

Cela faisait un petit moment que j'entendais régulièrement dans mon dos, toutes les 5 minutes :

- Faites attention à vous, faites gaffe.

Je trouve l'origine de cette injonction pour le moins oppressante :

- Vous ne voulez pas arrêter de dire "faites attention" toutes les 5 minutes, cela devient pénible et stressant.

- Je vous préviens, c'est tout.

- Prévenir de quoi ? C'est stressant, arrêtez. Ce n'est pas la première gay pride, nous sommes adultes.

- C'est ma première fois alors...

- Changez de boulot. Vous êtes une source de stress. Pas la peine de nous l'imposer.

- Il y a eu une agression tout à l'heure, je vous préviens.

- Parce que c'est la première fois peut-être ??? Changez de boulot.

- Ce n'est pas mon travail...

- Alors arrêtez.

Un policier arrive et exfiltre la personne... L'ambiance est soudainement redevenue sereine.

 

Voilà donc un petit résumé d'une gay pride qui s'est révélée bien plus épuisante que les années précédentes mais toujours aussi bonne.